toute encore enveloppée de la tiède torpeur de la nuit
elle a ouvert les yeux car le sommeil s'était enfui
allongée un bras légèrement recourbé sous son oreiller
elle a comme chaque matin tendu le bras pour caresser
le corps chaud et poilu de son petit compagnon de vie
celui qui fidèlement partage ses joies ses peines et son ennui.
les larmes au bord du coeur , elle pense à sa solitude
celle qui dévore le temps de sa triste plénitude
les sanglots retenus elle se souvient alors de ses chers disparus
du temps qui court et qui ne peut être retenu
des instants passés des fous rires et des joies de leur présence
de ces tout et de ces rien qui tissent une existence
ce matin elle aurait tant voulu une épaule sereine
pour l'aider à supporter ses tristesses et ses peines
ce matin elle aurait tant voulu la chaleur sensuelle
du corps d'un amant libre mais fidèle
ce matin elle aurait tant voulu tout simplement
ne plus être seule pour traverser le présent.
la journée sera longue, elle doit doit se lever
du revers de la main elle essuie le liquide salé
qui sur ses joues laisse une trace à peine devinée
c'est une âme forte ou tout du moins en apparence
c'est une femme libre de ses choix et de ses errances
elle en paie le prix par sa solitude
qui malgré tout peut être source de quiétude,
car bien souvent les amours naissent vivent et meurent
ou s"étirent indéfiniment dans l'habitude et la langueur
Commentaires