Une parole entrainant l'autre nous nous sommes disputés
loin de garder toute retenue notre verbe a chaviré
les mots ont jailli comme des pointes mal aiguisées.
Ah non , ce n'était pas du Molière pour la spiritualité
ni du shakespeare pour le drame et son intensité
ni du Feydeau pour le comique échevelé
encore moins de l'Audiard pour sa gouaille sans vulgarité
Non, de simples insultes inodores et sans saveur
plates, ternes, affligeantes par leur manque de fraicheur
des grossièretes gorgées de brutalité et de ranqueur
des invectives tout en muflerie et lourdeur.
Envolées la bienséance, la correction la courtoisie
au placard les mignoneries, les politesses et la galanterie
foulées au pied le raffinement la politesse et l'esprit.
Ah me direz vous que se sont ils dit?
Etant l'auteur de ce modeste écrit
je tairais mes propres cuistreries.
Quant à ma petite personne
je n'étais pas l'adorable conne
de Gainsbourg lorsqu'il chantonne
Mon lot furent les butorderies en "asse"
tout d'abord simple connasse
qui par définition est une conne pétasse
la pétasse étant une prostituée occasionnelle
à la différence de la radasse
qui est une péripatéticienne habituelle.
Que Dieu me préserve, j'ai échappé à la pouffiasse
qui est une une radasse boudinée soit une grognasse
Je me suis couchée vraiment bien habillée
de toutes ces fantaisies et de ces amabilités
ce matin je me suis réveillée tout à fait décidée
que l'humour sera en toutes occasion mon arme acérée
ma botte secrète qui me guérira d'être mal aimée.
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